Le Schéol, une légende ? Non, un autre monde... Loin de celui des vivants, logé dans les profondeurs de la Terre. Pour seul accès à cette ville des morts, la Porte des Enfers, gardée par le chien Cerbère. Celle-ci permet de quitter L’Erèbe - les faubourgs de Schéol- pour entrer dans le Tartare et les Champs Elysées. Les âmes y vivent pleinement leur après-vie pourvu d'un pouvoir et d'une nouvelle apparence, variant selon leur psyché et leur passé sur Terre. Ils y apprennent à combler l'éternité et à craindre l'eau du Léthée. L'eau puisée à la source du Fleuve de l'Oubli est le seul moyen de tuer une âme. Ce fleuve est gardé par le pouvoir en place de Schéol, entraînant appréhension et défiance. Tant que les âmes ne l'ont pas bue ou touchée, elles resteront pour l'éternité à Schéol. De ce fait, toutes les époques et toutes les régions y sont représentées. Les nouvelles âmes viennent de l'époque contemporaine.
Au court du temps, il arrive assez souvent qu’un vivant s’égare maladroitement et parvient à Schéol. Diverses causes sont envisageables pour expliquer la présence d’humains dans le monde des morts outre la simple maladresse. La recherche d’une personne anciennement connue (famille, amant,...) est la plus courante. Ces vivants atterrissent à la porte de Corne au beau milieu des Champs Elysées. Il y a aussi des vivants qui cherchent à prouver que le lieu n’existe pas, ils arrivent à la porte d'Ivoire qui se trouve dans le Tartare. Leur venue à tous est une faute impardonnable qui leur vaudra cher. Prisonniers du Schéol, le retour au monde des vivants est impossible.
Coincés dans ce « nouveau monde », les vivants explorent les lieux au grand mécontentement des âmes. Les intrus ne sont pas épargnés mais réduits en esclavage par les « maîtres » des lieux. Certains d’entre eux se servent des vivants comme des jouets, que cela soit d’ordre sexuel ou pour torture, d'autres en tant que simple ouvrier, corvéables à merci. Certains vivants refusent leur nouvelle condition d'esclave tandis que d'autres l'accepte. Les rebelles sont souvent domptés avant la punition ultime : l'âme peut les contraindre à boire l’eau du Styx. Ce fleuve a la particularité de rendre immortels tous ceux qui la boivent. C’est un châtiment pour les vivants : devenir éternel et servir à jamais les morts...
Mais sinon, en tout vivant qui se respecte, la durée de vie des esclaves à une limite. Et lorsque celle-ci est atteinte dans le Schéol, la psyché quitte le cadavre de l'esclave et devient une Ombre. Elle acquiert la même nature qu'une âme ordinaire mais n'en obtient pas les droits. Car, ombre ou pas, elle reste esclave d’une âme comme elle l’a été en tant que vivant.
Une discrimination règne donc entre les Âmes et les Ombres. Ayant toutes deux les mêmes droits, certaines Ombres refusent de rester les esclaves d’une Âme. Pourtant, certaines ombres sont libérées par leur anciens maîtres car ils ne sont désormais plus des intrus en ce lieu ou pour les récompenser de leurs services, mais rares le sont. Et les âmes s’acharnant à vouloir dominer les autres, ne font qu’empirer le conflit. Les vivants, victimes impuissantes de cette querelle doivent continuer à subir les bons comme les mauvais jours du Schéol.
Mer 25 Juin - 15:09