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 Dura sex sed sex...

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Ashmay Cuhuac
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Ashmay Cuhuac


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MessageSujet: Dura sex sed sex...   Dura sex sed sex... Icon_minitimeDim 27 Juil - 22:56

Je me suis rendu compte qu'en fait, je n'avais jamais rien écrit d'autre que du rp et j'avais envie de faire quelque chose d'un peu plus long. Le style est changé et ceci n'est que la première partie. N'hésitez pas à me laisser des commentaires pour que je m'améliore. ^^
________________________
Dura Sex Sed Sex

Bon Dieu ! Que c’est dur de se faire larguer comme ça ! Le claquement de la porte me résonnait encore aux oreilles et, comble de malchance, il pleuvait. Je me trouvais donc tout seul comme un con sur le trottoir avec, à mes pieds, la valise qu’elle avait remplie de mes vêtements. Je restais un peu là à encore essayer de comprendre ce qui se passait. Et ma foi, je comprenais pas terrible. Je pense que je serais resté là si un passant ne m’avait pas bousculé et sortit de ma torpeur. J’ai cligné deux trois fois des yeux en regardant sa silhouette disparaître au coin de la rue. C’est cela que de vivre dans une capitale : même quand il pleut à trois heures du mat, il y a toujours quelqu’un.

J’ai pris ma valise et commencé à marcher sous la lumière sale des réverbères de la ville. Comme toujours dans ces cas-là, j’ai commencé à marcher droit devant. De toutes façon, qu’avais-je à y perdre ? Mon passé s’était terminé il y avait dix minutes par cette porte cochère qui claquait dans mon dos. Tout ce que je possédais se trouvait dans cette valise ou dans cet appart. Et déjà cela ne m’appartenait plus. J’entrais dans le premier bar ouvert que je rencontrais. Je n’avais pas fait attention au nom et à l’époque, cela ne m’aurait rien dit.

Le bar était rempli d’une population d’énergumènes dont je ne garde aucun souvenir des visages. Un peu trop choqué apparemment. Le barman m’a raconté ensuite que j’avais une tête de revenant, d’où ce qu’il m’avait servi. Il est toujours intéressant de voir ce que vous donne le barman quand on lui demande simplement à boire. Là, ce type faisait partie de la catégorie des gentils. Un peu trop d’ailleurs. Il m’a donné ce qu’il avait de plus fort. Sauf que je l’ai avalé cul sec, ce qu’il ne pouvait pas savoir et donc, je suis devenu bourré assez rapidement. Mais avec un coup dans le nez, je réponds facilement à mes émotions. Et ce soir là, je me suis donc mis à chialer sur le comptoir. Il n’avait même pas besoin de mouiller l’éponge pour essuyer mes larmes. C’est donc alors que je gueulais sur le monde, les femmes et Sylvie en particulier qu’un type m’aborda. Je pense qu’il était sincère et désirait m’aider. D’ailleurs, c’est dans son canapé que je me suis réveillé le lendemain. Ma gueule de bois était innommable : si je m’étais rasé, j’en aurais fait des copeaux. C’est aussi sa voix qui fut la première que j’entendis ce matin là.

« Salut ! Tu ne vas pas mieux on dirait…
- T’es qui ? , répondis-je en grognant (le bois n’a pas beaucoup de souplesse)
- Fred. On s’est rencontré au bar hier soir. Tu te souviens ?
- Non… Putain ! Ma tête !
- Ouais, José t’a filé la maxi dose. Un verre et t’étais déjà complètement out. Je vais faire du café. Ca te remettra les idées en place. »

Et le voilà qui partait pendant que je me rallongeais douloureusement. Je sentis un truc sauter sur moi et ma main se posa sur une fourrure ronronnante.

« Il s’appelle Aristote. Il était abandonné, je l’ai pris à la SPA. Et toi, je t’ai trouvé dans ce bar et je ne sais toujours pas ton nom. Tiens. Café !
- Ah euh, merci. »

J’en avalais une bonne lampée, posant mes doigts autour de la tasse brûlante. Pas de gros changements a priori mais quelque part, je me sentais mieux. Quoique, je commençais à avoir de nouveau le cœur gros. Et pourquoi, je ne me souvenais pas. Un choc sur la table basse me fit tourner la tête vers l’origine du bruit. Il avait déposé la cafetière dessus ainsi qu’un peu de sucre. Il en prit étrangement deux morceaux. Un pour son propre café, le deuxième pour le chat qui se mit à le lécher en ronronnant.

« Je croyais pas que les chats aimaient le sucre.
- Oui, mais lui, il est bizarre. Mais, je connais son nom à lui.
- Ah ? Euh, oui, désolé. Je m’appelle Antonio Gérald.
- Antonio ? Sympa.
- Merci. Mais Tony c’est aussi bien, vous savez.
- D’accord. Bon, écoute Tony. Je vais aller chercher des croissants et pendant ce temps là met-toi à l’aise, débarbouille toi un peu et tu me racontera tout ça si t’en a envie.»

Et le voilà qui était partit, nous laissant seuls, moi et le chat qui passait du sucre au café de Fred. Je terminais mon café et me levais, partant à la recherche de la salle de bain. Finalement après quelques minutes à patauger dans son appart, je trouvais cette dernière. En passant par la chambre de mon hôte. Ce qui me mit un peu mal à l’aise. Je n’aimais pas entrer dans un lieu qui était pour moi des plus intimes. Plus qu’une salle de bain. Quelques sous vêtements séchaient au dessus de la baignoire et une odeur d’humidité tenace vous prenait à la gorge en rentrant dans cette petite pièce exiguë et sans fenêtre. Une serviette traînait à terre et je la poussais un peu du pied pour pouvoir avancer. Un bruit métallique raclant le sol me fit sursauter. Je soulevais un peu la serviette du pied pour apercevoir une paire de menottes. Je la fixais quelques secondes puis me dirigea précipitamment vers le lavabo, m’aspergeant rapidement d’eau et reparti comme un voleur de la salle d’eau. J’eus le temps de me resservir un café et de commencer à le siroter en attendant son retour.

Je vis ma valise dans un coin de la pièce. Comprendre… Hier, le bar, les menottes, lui, le chat, la plante verte et la télé dans le coin, moi… J’entendis une porte s’ouvrir et me retournait pour le voir entrer.

« Coucou ! Désolé du retard, il y avait du monde… Tiens, sers toi.
- Merci. Mais pourquoi tu fais tout ça pour moi ?
- Bin… Tu vois, Ah ? Attends, je reviens. »

Il avait eu un instant d’hésitation. Et j’avais l’impression que la sonnerie du téléphone était intervenue juste à temps. Bah, j’en profitais pour me resservir un croissant tandis qu’il expliqua à l’autre bout du fil qu’il avait posé son congé et qu’il ne pouvait venir au bureau. Il resta silencieux lorsqu’il vint se rasseoir, me regardant simplement par-dessus sa tasse. Je détournais le regard avant de me lancer. Je n’avais pas trop envie de parler de ça mais dans un autre sens, si. Et puis, à qui pouvais-je le dire d’autre ? En plus, je lui devais bien ça.

« Au moins, t’as un boulot. Moi, je me suis fait viré à l’instant où Sylvie, Sylvie c’était ma petite amie, où elle m’a jeté de notre appart. »

Il se taisait, gardant sa tasse dans les mains. J’arrêtais de regarder le sol entre mes chaussettes pour m’adosser au fauteuil et regarder maintenant le plafond. Je sentais qu’il voulait que je continue. En même temps, je cherchais mes mots.

« Pfff, c’est assez compliqué en fait. Sylvie, je l’ai rencontrée à mon boulot. Magnifique, brune, cheveux longs, longues jambes, pleine de vie et de vitalité, j’en suis tombé amoureux presque tout de suite. Problème, elle était ma supérieure. Petit à petit, on s’est rapproché et au bout de deux ans, elle a plaqué son mari, elle s’était mariée six ans avant. En fait, elle est beaucoup plus âgée que moi. Elle l’a plaqué pour vivre avec moi. On a pris cet appart il y a six mois et on vivait tranquilles ensembles. Mais il y a deux-trois mois, la société a été rachetée et du coup, notre branche comptait deux chefs. Elle et un nouveau, bazardé par la direction. Un type compétent au point de vue du boulot mais hyper ambitieux. Trop. Il voulait être seul aux commandes puis grimper les échelons à la maison mère. Mais Sylvie, elle, restait en place. C’est une pro dans son rayon. Aussi bonne que lui, si c’est pas plus. Du coup, ce connard a eu une idée. Notre relation était discrète mais connue et personne n’en faisait cas. On faisait notre boulot, on restait aimable avec les autres, la compagnie n’avait rien à nous redire. Mais lui, si. Je sais pas comment il s’est mis ça dans la tête mais il a commencé à me harceler, à me filer toujours le triple de boulot par rapport aux autres, à être toujours sur mon dos, à surgir n’importe quand, à me refuser les missions que je méritais, à me changer de bureau continuellement. Bref, le cauchemar. Le pire, c’est que ce mec avait vraiment les idées tordues. Je sais pas comment l’idée lui est venue mais il y a trois jours, il m’a coincé au bureau pour finir un putain de rapport de merde ! Ca servait à rien mais je devais rester pour le faire. En fait, ça lui servait à lui et j’aurais mieux fait de le lui balancer dans la gueule, son rapport. Au lieu de quoi, je suis resté et il a appelé les gardes de la sécurité. Tu vois le genre… Trois blacks hyper costauds bodybuildés, stéroïdés qui m’enfoncent dans le mur d’une pichenette. »

Ma gorge se serrait définitivement. Je m’arrêtais un instant pour boire une gorgée de mon café pendant que je regardais le chat au pied du fauteuil qui lui, était en train de regarder Fred. Je poussais un soupir, avala et m’y remis, encouragé du regard par mon hôte. Du courage, ouais, j’en avais besoin, ça m’avait tant manqué ces derniers jours. Peut-être que j’aurais pu y changer quelque chose…Quoique. Si le destin existait, je n’aurais pas pu y changer grand-chose. Dommage que je ne sois pas pour cette version des choses. C’est parfois dur de ne croire qu’en la science. Bref, je repris profondément ma respiration. Mon silence avait été suffisamment éloquent et cela faisait à peine trois jours. Je me demande même comment j’avais pu m’asseoir sur ce tabouret dans le bar.

« Il a pas été long à développer les photos, tu vois. Depuis deux jours, il n’avait pas changé d’attitude même si je pouvais pas le regarder en face. Et puis, hier, paf, il a dû les montrer à Sylvie. Je sais pas comment cet enfoiré à compris mais il a pigé que son truc à elle ce sont les mâles virils et qu’elle voulait pas entendre qu’elle s’était fait prendre par une tapette. En tout cas, son chantage a fait mouche. Mais pas pour lui. Pour moi. Le deal, c’était que soit elle démissionnait soit il montrait ces putains de photos à toute l’entreprise. Elle aurait pas pu subir les sarcasmes et nous le savions tous les trois. Elle a choisi une autre solution. Me virer de la partie. J’ai compris tout ça hier pendant qu’elle me gueulait dessus et me foutait à la porte. Du coup, j’ai marché et voilà. Pour le reste, tu en sais plus que moi. »

J’avais plongé le nez dans mon café qui refroidissait. J’avais chaud. Je devais être en train de rougir. Je posais mes doigts sur mes yeux. Putain ! Comment avais-je pu oser dire ça à ce type que je ne connaissais même pas ? Peut-être justement à cause de ça. Je ne le connaissais pas.

« Et donc ? Tu comptes faire quoi maintenant ? »

Je me redressais et le regardais. J’étais surpris qu’il soit aussi sérieux, de son ton un peu compatissant et désolé pour moi. J’avais peur qu’il se fiche de moi. Du coup, je crois que son attitude m’a ôté un poids. Et sa question m’a fait pensé à un autre, de poids.

« Je vais pointer au chômage, je crois. Obligé de repartir à zéro, tu vois. En plus, on avait un compte commun. A cette heure, je suis sur qu’elle doit être dans la banque en train de le vider. Et merde !
- Oui. On dirait que Murphy a encore frappé, non ?
- C’est qui ?
- La loi des emmerdements maximum, c’est de lui. »

Je me suis mis à rire dans mon café froid. Je ne m’y attendais pas. Ce n’était pourtant pas drôle mais cela me faisait du bien. J’attrapais la cafetière et remplit à nouveau ma tasse pour retrouver un breuvage tiédasse et à peu près buvable. Le chat sauta sur mes genoux et je passais une main dans ses poils gris mi-longs.

« Ecoute, Tony, tu vois cet appart ? Je suis seul dedans avec le chat. Mais lui, il ne cause pas beaucoup. Reste ici le temps que tu veux. Perso, moi ça me fera plaisir et toi, ça t’évitera de devoir coucher sous les ponts. Surtout qu’ici il y a pas de rivière… »

Je redressais la tête, à la fois un peu surpris et gêné. Je le regardais un peu bouche bée. Je crois que je le regardais pour la première fois d’ailleurs. Coupe de cheveux courte, stature moyenne, chemise tout à fait commune et des santiags qui m’aurait fait saliver d’envie un peu plus jeune. Un type comme tout le monde quoi. A part son regard. Des yeux d’un marron assez joli mais qui exprimait toute la compassion du monde à ce moment là. Ce type aurait pu faire pleurer mère Térésa elle-même. Je m’apprêtais à refuser par politesse –et puis un peu par fierté merde ! J’avais été suffisamment humilié depuis quelques temps - quand je rencontrais à nouveau son regard. Il dût voir le mien et se leva tranquillement en me tournant le dos et en commençant à marcher.

«Viens, je vais te montrer ta chambre. Je crois que tu devras faire un brin de rangement avant de t’y installer, je l’utilise pour l’instant comme débarras. Mais t’inquiète ! On va trouver de la place pour dégager tout ça. »

[suite]
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Ashmay Cuhuac
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MessageSujet: Re: Dura sex sed sex...   Dura sex sed sex... Icon_minitimeDim 27 Juil - 22:57

Je posais ma tasse et le suivit en attrapant ma valise au passage. Il m’emmena vers l’entrée de l’appartement, dans le couloir et ouvrit une porte. La lumière s’alluma dès qu’il y rentra. Si ce n’était qu’un débarras, ça pouvait être logique, il avait dû fermer les volets. D’ailleurs un crissement assez abominable me confirma la chose : il était en train de les remonter. J’appuyais à nouveau sur l’interrupteur dès qu’ils furent ouverts. Le ciel par delà la vitre était encore un peu nuageux mais bleu par intermittence. Un signe du destin ? J’allais finir par y croire. Je fis quelques pas à l’intérieur de la pièce et posais ma valise. Il soulevait déjà quelques cartons et les posait sur d’autres, cachant petit à petit les murs un peu délavés de la chambre. Le papier peint gris et un peu décollé par endroit contrastait étrangement avec le bon état du reste de ce que j’avais vu. Je posais ma valise là où je le pus et commença à l’aider. Au fur et à mesure, j’aperçu un lit dessous.

« Comment ça se fait que t’as un lit, là ? Si tu l’utilises comme débarras ?
- En fait, c’est un clic clac mais qui a cassé. J’en ai profité pour racheter un canapé et je l’ai foutu ici. Je pensais l’envoyer à la déchetterie un de ces quatre et puis bon.. Tu sais ce que c’est. On a jamais le temps… »

J’acquiesçais en hochant de la tête. C’est fou ce que les conversations étaient passionnantes ! Bon. Moi, j’étais toujours un peu dans les vapes et en fait, je crois que j’avais pas trop envie de discuter. Je savais pas encore très bien où j’en étais. Il s’en alla après avoir fait un peu de place dans la chambre. C'est-à-dire que nous avions empilé les cartons un peu plus hauts pour pouvoir aménager un passage entre mon lit, un placard et la porte. Sommaire mais c’était toujours mieux qu’un porche ou une cour d’immeuble. Je m’emparais de ma valise et la posait sur le lit. Mes doigts frôlèrent le plastique rouge sur toute sa longueur puis ouvrèrent les serrures. Je crois que c’était le bruit de ma tête tapant contre le mur qui a ramené Fred dans ma chambre.

« Nom de Dieu ! Tony ! Qu’est ce qui se passe ? Mais arrête ! Là, c’est mieux, assis toi. Bon, qu’est ce qui se passe, encore ?
- Ma valise…
- Ah ? Oh putain ! Ah ouais ! C’est ta meuf qui a fait ça ?
- A ton avis ?
- Ouais. Alors voyons voir ce que madame nous a laissé. Un, deux, trois boîtes de capotes. Tiens marrant, y’en a même parfumés aux fruits… Ensuite… Des boules de geisha, deux godemichés, tiens ? Un martinet. Des pinces, des poids, des bougies… Tout un arsenal, dis donc. Vous faisiez ça ensemble ?
- Non. Elle est allée les acheter après avoir vu les photos. Y a un mot.
- Ah oui, j’avais pas vu. ‘Je t’ai pris ce qu’il te manquait, salope !’ Et bé ! Elle y est pas allée de main morte. Mais bon, t’as pas tout perdu. Regarde ! Elle t’as mis ta brosse à dent !
- Donne moi ça ! Je vais la jeter ! A mon avis, elle a dû récurer les chiottes avec !
- Sur ce coup là, mon gars, t’as peut-être pas tort !
- Elle me déteste !
- Mais non ! Elle doit juste être un peu fachée !
- Ah ouais ? Putain ! Elle m’a virée de l’appart ! Elle est pas fachée ! Le président des states qui envoie une bombe en Irak, oui, lui il est faché ! Elle, c’est pire ! C’est la bombe elle-même !
- Meuh non ! Calme-toi un peu…
- Me calmer ? T’en as de bonnes toi ! Ma vie est foutue !
- Meuh non…
- Prouve moi le contraire !
- D’abord, les capotes, c’est du king size.
- …
- Ensuite, t’es toujours pas mort, donc ta vie est pas foutue. Tu t’es pris un coup de pied au cul mais tu vas repartir.
- Vu comme ça…
- Allez, tiens ! Je vais te passer un de mes costards et tu vas aller à l’Anpe te trouver un job. Repose toi un peu ce matin, prend une douche et cet aprèm tu seras à nouveau en pleine forme. T’es pas malade déjà, c’est un bon point, ça.
- Tu vois toujours tout en rose, comme ça dans la vie, toi ?
- Ouais ! Faut bien quelqu’un pour te compenser. Toi, tu vois tout en noir !
- J’ai mes raisons, tu crois pas ?
- Oublie les ! T’en as plein d’autres pour être heureux. Y’as des tas de gens qui lâchent tout pour repartir à zéro. Vois ça comme une chance.
- Ouais mais euh, ils le choisissent.
- Quand je te disais que tu voyais tout en noir !
- … … Ca tient toujours ta proposition de douche ?
- Bien sur, Tony ! Je vais te chercher une serviette. »

Je le regardais se lever de ce qui était désormais mon lit. Je m’assis dessus un instant, regardant du bout des yeux tout ce que Sylvie avait acheté pour blinder ma valise. Je souriais. C’était vrai que dans un sens, c’était assez risible. Moi qui croyais être partit avec une valise et des vêtements, je me retrouvais avec une valise. Je ne comptais évidemment pas ce qu’elle avait mis dedans. Je me levais en soupirant et me dirigeais vers la fenêtre. Le paysage ne me disait rien. Que des toits anonymes. Du zinc, des tuiles et des ardoises. Des toits neufs, des toits anciens, des toits usés. Il y en avait des plats, des bombés, des abîmés, des habités, des déserts, des fleuris… Pas deux toits pareils. Peut-être était-ce pour ce genre de détails que j’avais toujours aimé les paysages de toit ? La voix de mon tout nouveau colocataire m’interpella. Je sortis de la chambre fermant la porte derrière moi pour définitivement rentrer dans ma nouvelle vie.


A suivre... Si ça vous plait. ^^
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Eddie Dean
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MessageSujet: Re: Dura sex sed sex...   Dura sex sed sex... Icon_minitimeDim 27 Juil - 23:45

Excellent... T'es le meilleur. Continue!!!

Je voudrais bien voir la suite a mon retour... Hehehe...


Bravooo!
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Ashmay Cuhuac
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MessageSujet: Re: Dura sex sed sex...   Dura sex sed sex... Icon_minitimeVen 15 Aoû - 1:25

Bon bin, puisqu'on réclame, la suite :
____________________________

Un tintement artificiel résonna pour la énième fois à mes oreilles. Et pour la énième fois, je portais les yeux aux chiffres rouges avant de comparer le numéro avec mon ticket. C’était pas possible ! Il y avait plusieurs millions de chômeurs et j’étais persuadé qu’ils s’étaient tous donnés rendez-vous aujourd’hui dans cette agence de l’ANPE pour me pourrir la vie. Fred avait beau être optimiste, là, il n’arrivait plus à me communiquer son sentiment. Peut-être étais-je venu trop tôt. Il m’avait conseillé d’y aller le lendemain et de me reposer l’après midi. J’avais essayé de suivre ce conseil mais je tournais en rond comme un lion en cage dans son appartement. J’avais pris une veste et annoncé que j’allais faire un tour pour réfléchir.
La réflexion fut rapide : au bout d’à peine trois rues, je rencontrais un cyber café. Une heure après, je repartais avec une liasse de feuilles entre les doigts. Un passage dans une papeterie et j’étais prêt pour chercher un nouveau job. La recherche commença donc par l’ANPE où elle s’arrêta après que j’ai trouvé le petit rouleau avec les tickets comportant l’ordre de passage. Depuis, les bras croisés sur mon siège, empêchant régulièrement ma chemise en carton de tomber de mes genoux, j’avais l’impression d’être Barbe Noire obligé à l’inactivité pour cause d’absence de vent pour sortir du port. Je crois que la comparaison pouvait faire l’affaire : cette atmosphère m’étouffait. Ainsi que mon impatience. Entre deux tintements, je laissais vagabonder mes pensées. Je me voyais moi, soudainement revêtu d’habit corsaire en train de sortir de là et de retourner à mon ancien bureau et taillader mon chef et Sylvie en morceau avant d’aller les donner aux requins d’un aquarium quelconque.

Je fus réveillé de ces songes par un tapotement sur l’épaule. Une jeune fille qui me semblait avoir les mêmes yeux que Sylvie.

« Monsieur, c’est votre numéro qui est affiché. Vous feriez bien d’y aller sinon vous perdrez votre place. »

Je jetais un coup d’œil au panneau d’affichage puis à mon numéro avant de me lever précipitamment et de me diriger en courant vers le bureau de libre. A peine aperçu-je la dame en face de moi que j’eu l’étrange pressentiment que ça n’allait pas marcher. La femme devait être dans ses dernières années avant la retraite et si elle n’avait pas eu un certain embonpoint, sa peau aurait ridé de telle façon que la fosse océanique des Marianne aurait paru être une plaine en comparaison. Son visage était fermé et j’avais l’impression de me retrouver en face de la tavernière à l’île de la Tortue. Celle qui se fout tellement de tout le monde et qui a tellement d’autorité qu’elle a réussit à atteindre la vieillesse dans la ville des pourris et des barbares. J’avalais ma salive, reprit un beau sourire factice et commençait ma démarche.

« Ah ? Salut Tony ! Il a duré longtemps ton tour tiens. J’allais préparer à manger. T’aimes les pâtes j’espère ?
- Mouais, merci.
- Allons bon, qu’est ce qui se passe ? Attends, j’arrive. »

Je m’étais écroulé sur son fauteuil et le chat semblait m’avoir définitivement adopté : il vint sur mes genoux ronronner dès que je fus assis. J’entendis Fred mettre une bouilloire électrique en marche et arriver de la cuisine. Il avait passé un tablier blanc. La vision me fit sourire.

« Tu mets un tablier pour mettre de l’eau à chauffer toi ?
- Ouais, je trouve ça classe. »

J’éclatais de rire. Le chat me regarda comme pour me signifier d’arrêter de bouger ainsi. Je lui donnais une ou deux caresses et il s’intéressa à se lécher la patte pour se la passer derrière l’oreille.

« Il va pleuvoir demain.
- Tu mettras des bottes de marins pêcheur alors ? T’auras super la classe comme ça !
- Ouais ! Et je mettrais même un ciré jaune. Alors ? Ca va finalement. Je croyais que t’avais un nouveau coup de blues en rentrant.
- Haaaa ! Si tu savais ! Il n’y aurait pas eu ton tablier blanc pour faire les pâtes que je l’aurais toujours. Tiens, ton eau est chaude. Je vais mettre la table si tu veux.
- Oui, je veux bien. Et raconte moi ce qui s’est passé pendant ta promenade. C’est à toi cette chemise, là ?
- Ouais. Je l’ai acheté cette aprèm. Tu mets où les couverts ?
- Dans le tiroir.
- Tiens donc. Heureusement que tu me l’as dit j’aurais pas deviné. Lequel des tiroirs ?
- Celui sous le placard. Tu préfères des spaghettis ou des coquillettes ?
- Je m’en fous, c’est toujours des pâtes. Quel placard ?
- Oui mais ça a pas le même goût. Des spaghettis donc… Alors ? Qu’est ce qui t’es arrivé cette après midi ?
- Ah j’ai trouvé les couverts. Oh ! Bin, je suis allé à l’ANPE.
- Tu devais pas y aller demain ?
- J’y suis allé aujourd’hui.
- Et alors ? T’en a conclu ?
- QU’ILS SE FOUTENT DE MA GUEULE ! »

Depuis le début de la conversation, nous discutions sans nous regarder. Ou du moins, dès que je jetais un coup d’œil dans sa direction, il regardais autre chose, en général sa casserole. Mais là, je sentis le poids de son regard dans mon dos. Je me retournais et le regardait en pinçant les lèvres. La déprime avait fait place à la colère. Je ne pus m’empêcher de claquer une fourchette contre la table et je me retournais et pointait la deuxième fourchette vers ce que je pouvais considérer comme un nouvel ami.

« Tous les renseignements sont sur l’anpe.fr !»

J’avais pris la voix de la dame qui m’avait servie. Quoiqu’elle ne m’ait pas rendu service. Ce ton caricatural fit sourire Fred. Il retourna à ses pâtes, moi à la recherche des assiettes et au reste de mon histoire.

« Tous les renseignements sont sur l'anpe.fr. Elle a pas été foutu de me dire autre chose ! Je me demande pourquoi on les paie ! Tous les renseignements sont sur l’anpe.fr ! Ma parole ! Elle aurait dû enregistrer ça sur un magnétophone, le faire tourner en boucle et elle aurait pu rester chez elle ! Et moi qui lui répondait : ‘mais je suis DEJA allé voir !’ tu sais ce qu’elle me répondait ? Qu’elle ne pouvait rien faire de plus pour moi ! Bande d’incapables !
- Tiens, à table, c’est prêt. Mets moi un dessous de plat.
- Le voilà. Mais tu t’imagines ? Ils sont bien sensés nous montrer les offres d’emploi, faire un machin personnalisé ou au moins un de ces délires en langage politiquement correct qu’on nous assène à longueur de campagne politique, non ? Mais non ! « Allez voir l’anpe.fr » J’ai manqué d’aller lui faire voir les urgences.fr à cette vieille peau !
- Autant que ça ?
- Pire ! Un perroquet aurait été moins agaçant. Tu peux me passer le fromage ?
- Voilà. Tu vas faire les petites annonces du coup ?
- Ouais et les agences d’intérims. Dis-moi… Tu peux m’expliquer pourquoi ton chat me regarde comme ça ? »

Fred se pencha et regarda au sol. Il eut un sourire et haussa les épaules en revenant à sa place.

« C’est rien. C’est juste que tu as le fromage.
- Que j’ai le ? Attends… Ne me dis pas qu’en plus du sucre, il aime le fromage ?
- Si, si, c’est ça. Et la soupe aussi. Tu verras en hiver.
- Ouais. Mais tu sais…
- Quoi ?
- Enfin, c’est un peu difficile à dire mais…
- Vas-y accouche, Tony !
- Bin, c’est que je pense pas que je serais là cet hiver. Dès que j’ai un salaire, je m’en irais. Je ne tiens pas à t’encombrer plus que ça. »


Dernière édition par Ashmay Cuhuac le Ven 15 Aoû - 15:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dura sex sed sex...   Dura sex sed sex... Icon_minitimeVen 15 Aoû - 1:25

Tony me regarda d’un drôle d’air et baissa les yeux dans son assiette. J’avais jeté un froid et me sentait de plus en plus mal à l’aise. Je mangeais quelques fourchetées du bout des lèvres. Aucun de nous n’avais dit un mot et le silence devenais de plus en plus pesant.

« Enfin, c’est pas que, c’est pas que tu me plais pas, c’est que je veux pas te déranger, en fait voilà, c’est très gentil de ta part mais justement, je veux pas abuser de ton hospitalité. »

J’avais lancé tout dans un seul souffle. Fred avait levé la tête et me regardait d’un drôle d’air. Je me sentais de plus en plus mal à l’aise. J’avais l’impression que ses yeux marron me transperçaient la chair pour aller se ficher dans le frigo derrière moi. Je n’osais plus faire un geste. Du coup, Barbe Noire attendait le jugement du Dieu suprême en face de lui. Un dieu en tablier et en jean. S’il n’y avait pas eu ce regard froid et scrutateur fixé sur moi, j’aurais éclaté de rire. Il descendit doucement ses mains et ses couverts se posèrent presque sans un bruit sur son assiette. Je retenais toujours ma respiration. Sa main s’éleva dans les airs et s’empara d’un verre. Il savait ménager ses effets, le salaud ! L’idée m’énerva un peu mais je n’osais lui demander de s’exprimer. Ce fut à ce moment là qu’il s’interrompit de boire et, le verre posé contre le bord de ses lèvres, sa voix résonnant dedans, il annonça :

« Alors, comme ça, je te plais ? »

Je crois que je ne me fus jamais senti aussi con de toute ma vie. Con ou… autre chose. En fait, je ne m’attendais tellement pas à ça, il m’avait tellement surpris, que je serais tombé le cul par terre si jamais je n’avais pas été assis sur cette chaise. J’avais l’impression même d’avoir quelques vertiges, j’étais tétanisé. J’entendis le tintement lointain de ma fourchette cogner contre la table puis le sol. Elle avait glissé dans ma main désormais moite. Dans mes pensées, un millier de réponse passaient mais je fus incapable d’en choisir une seule. D’en choisir la correcte. Mes lèvres tremblaient. Les mots sortirent de ma bouche sans que je ne m’en rende compte. Une voix livide, plus morte que vive.

« J’ai… Il y a quatre jours… Et… Tu me dis ça… Mais est-ce que tu… »

Je me levais précipitamment. Ou ce que je croyais être précipité mais en réalité, j’étais un peu titubant. J’avais les jambes en coton et je croyais que je m’effondrerai à tout instant. Dans un état second, je parvins cependant à passer sa chambre et entrer dans la salle de bain. Je tombais à genoux devant la cuvette, la nausée me prenant jusqu’à la gorge. Je restais là, à fixer ce décor sordide et à me repasser le film de ces lèvres, à réécouter la bande son qui disait : « alors, comme ça, je te plais ? » A chaque fois, mes muscles se contractaient mais pas assez pour que je puisse vomir. Ma main tremblait sur la céramique, mon souffle était court et bruyant. J’eus soudain la sensation que ce type était derrière moi à me contempler. « Alors, comme ça, je te plais ? » Ses mots résonnèrent une dernière fois à mes oreilles et la sensation de dégoût qui en vint souleva définitivement mon estomac.

Après quelques minutes, je m’adossais, tremblant, à la paroi qui séparait sa salle de bains des toilettes. La sueur coulait sur mes tempes comme les larmes sur mes joues et mes pensées étaient identiques à celles d’un tamanoir, c'est-à-dire : néant. Mes yeux se fermèrent d’eux-mêmes pour échapper à cette lumière jaune si agressive et déprimante. Un linge frais passant sur mon front me fit sursauter. Je me rendis compte que c’était lui avec un gant de toilette humide dans la main. Je me sentis l’effet d’un petit garçon. J’en aurais rougi d’humiliation si je ne m’étais senti aussi mal. Sa voix, si dure la dernière fois, semblait étrangement rassurante.

« Je suis désolé Tony, je ne pensais pas que tu le prendrais comme ça. Je voulais juste te taquiner. »

Je vis dans ses yeux une expression que j’avais déjà vu le matin : un regard sincèrement désolé. Du coup, en plus de tout le reste, je me sentais désormais honteux. Honteux d’abuser de sa gentillesse et de sa sollicitude. La nausée me reprit, je me remis à genoux et me repenchait. Sa main vint se poser sur mon épaule, réconfortante.

« Ca ne va pas mieux ? »

J’avais horreur de ce genre de choses et la dernière idée que j’aurais eue envie de faire, ça aurait été de parler. Une dernière contraction me parcourut l’estomac et ma respiration se fit un peu meilleure. Je me relevais une dernière fois, voulu me remettre dos à la paroi mais vu qu’il était toujours là, je ne pouvais pas. Je me remis debout, tirant la chasse au passage.

« Si. »

J’eu un espèce de sursaut de rire. Depuis le temps qu’il m’avait posé la question, il devait bien se douter que j’allais mieux, vu que je m’étais relevé. J’évitais de le regarder et le contourna pour passer de l’autre côté et me rincer la bouche. Je regardais discrètement de temps à autre dans le miroir. Il était toujours là à me regarder fixement. Il semblait inquiet de nouveau. Pour moi ? Il tenait une serviette qu’il me tendit pour m’essuyer dès que je fermais le robinet.

« Tu sais… Je m’excuse. »

Je baissais un peu la tête, sachant pertinemment que ses yeux s’agrandissaient sous cette déclaration. Je reposais soigneusement la serviette sur le porte serviette, m’attardant à lisser soigneusement le tissu pour éviter tout plis. Et surtout éviter de le regarder. Je n’aurais pas eu le courage de continuer sans ça.

« Je suis désolé, vraiment. Tu m’offres à manger, de l’aide, un abri, comme ça. Sans rien attendre en retour. Franchement, je ne voulais pas te faire mal en disant que je quitterais les lieux dès que je pourrais. Mais, tu comprends… Je ne veux pas abuser de ta gentillesse. Je ne veux
- Stop. »

Je m’arrêtais de parler. Plus parce que j’étais surpris d’avoir été interrompu que parce que ce qu’il avait dit me le suggérait. Je levais les yeux sur lui. Ses yeux étaient sérieux mais en même temps toute sa physionomie souriait. Etrange. Ce type devait être acteur sûrement, pour être capable d’atteindre toute cette gamme d’expression aussi naturellement. J’en étais souvent incapable, on me le reprochait souvent au bureau d’ailleurs.

« Soyons bien clair, Antonio Gérald. Je n’ai pas fait ça par pure gentillesse. Enfonce toi bien ça dans le crâne, okay ?
- Ah… »

Je me sentais affreusement déçu. Déçu et furieux. Déçu parce que je croyais bien avoir trouvé quelqu’un de vraiment désintéressé dans cette époque, déçu parce que je le pensais vraiment généreux. Franchement, à cet instant là, je me suis demandé si tout ce qui m’était arrivé n’était pas arrivé parce que j’étais un peu naïf. Furieux envers moi-même justement, pour cette naïveté. Qui à notre époque accepte vraiment de donner l’hospitalité comme cela ? J’aurais dû m’en douter plus tôt.

« Bon bin… Ne t’inquiète pas, je te filerais de l’argent quand j’en aurais…
- Bordel de Dieu ! Tony ! C’est pas ça dont je veux parler ! Je me fous de ton pognon ! Que veux-tu que j’en fasse ? Regarde autour de toi ! J’ai un appart, ma bagnole, j’ai de quoi payer ma bouffe et mon ciné, je gagne plus de fric que j’en ai besoin ! J’ai pas de femme, pas de gosses, pas de frais !
- Je te comprend pas, là…
- C’est bien ce que j’ai vu.
- Désolé.
- Bordel ! Mais pourquoi tu t’excuses ? Est-ce que c’est de ta faute ?
- Bin…
- Ne t’excuse plus ! Ca m’agace !
- Désolé… Euh, je veux dire !
- C’est bon, t’inquiète pas…
- Merci…
- En fait, tu vois, comme je te l’ai dit, j’ai pas de femme, pas d’enfants. J’ai juste un chat et quelques amis. Mais eux, ils ont leur vie de famille, leur appart et on peut pas se voir tout le temps.
- Quel rapport avec moi ?
- Comme je te l’ai dit ce matin. Je me fais chier tout seul. Aristote ronronne mais à part ça, il est pas très causant. C’est pour ça que ça ne me dérange pas que tu restes.
- Ah, D’accord. Effectivement, je comprends mieux là…
- Ouais. Tu peux partir quand tu veux évidemment mais ce que je veux te dire, c’est qu’il faut pas te sentir gêné pour moi, okay ?
- Pas de problème. »

A cet instant, Fred eut un sourire gai et heureux. Un sourire qui m’en arracha un autre du coup. Un peu plus gêné certes mais un sourire quand même. Je repris la parole :

« Dis, ça te dis pas qu’on retourne manger ? J’ai faim moi, du coup.
- Tu m’étonnes, t’as l’estomac vide maintenant.
- Merci de ton tact.
- Ouais, ouais, ouais, tu dis ça. Il fallait me dire si t’aimais pas les pâtes.
- Crétin.
- Je sais ! Merci !»

Il me lança un autre sourire avant de dépasser la porte. Ce même sourire joyeux et franc. Un sourire plein de bons sentiments. Des sentiments qui m’avait manqué depuis ces quelques jours et des sentiments qui lui manquaient depuis pas mal de temps. Je sentais que si j’avais été scout, faire apparaître ce sourire aurait été ma B.A. du jour.
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MessageSujet: Re: Dura sex sed sex...   Dura sex sed sex... Icon_minitimeVen 15 Aoû - 2:29

Bon alors mes critiques ... Déjà je trouve que ...

Au faite nan, il n'y a rien à dire. J'adore et j'ai bien rigolé en le lisant Razz
La suite, please ?

Voilà Ashminou <3
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MessageSujet: Re: Dura sex sed sex...   Dura sex sed sex... Icon_minitimeLun 18 Aoû - 17:51

Joli... Excellent. Bon, a la hauteur de ce que j'ai l'habitude de lire losqu'un de tes pseudos s'affiche a cote... ^^

T'es tres fort... Tres fort.

Bravo.

Al'
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Si-Raëll Le Roy
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MessageSujet: Re: Dura sex sed sex...   Dura sex sed sex... Icon_minitimeMar 19 Aoû - 12:38

La suite ! La suite ! La suite ! ^^ C'est super Ashmay !
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Ashmay Cuhuac
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MessageSujet: Re: Dura sex sed sex...   Dura sex sed sex... Icon_minitimeSam 20 Sep - 19:47

En espérant que ça plaise. ^^' Chap 3 :

Le lendemain matin, j’ouvrais les yeux sans que mon réveil ne sonne. Je jetais un coup d’œil aux aiguilles lumineuses de ma montre : six heures quarante cinq. C’est fou ce qu’on s’habitue à se lever à une certaine heure. Je voulus me rendormir arguant du fait que rien ne serait ouvert de sitôt mais il m’en fut impossible. J’avais trop de choses en tête, trop de choses qui me gardait l’esprit éveillé. Finalement, je me levais tirant un peu sur les manches de ce pyjama un peu trop court pour moi. J’ouvris les volets en maudissant ce crissement de rouille. Cela allait réveiller toute la maisonnée sinon tout l’immeuble. La nuit régnait encore sur la ville mais je me doutais qu’elle allait s’éveiller d’une minute à l’autre. Je sortis tout de même de ma chambre sur la pointe des pieds. Deux points lumineux se dressaient à quelques pas de moi. Rien dans la pièce, le noir total sauf ces deux points. Comme des yeux d’un monstre nocturne prêt à se jeter sur moi. Mon cœur sauta un battement et j’avalais ma salive. Je dois avouer une chose, je déteste les trucs inhabituels dans le noir. Je ressens une angoisse terrible à ce moment là, comme un instinct qui me dit de fuir et de retourner vers la lumière ou la couette de mon lit. Ce matin là, je tendis tout simplement le bras, je savais l’interrupteur non loin. Mes gestes étaient lents même si je voulais qu’ils fussent plus rapides. Un déclic se fit entendre et le mystère de ma trouille s’éclaircit avec. Aristote me regardait avec méfiance. Comment avais-je osé le déranger ? Je reconnaissais bien là les chats. Mon murmure s’éleva tout de même dans la pièce :

« Alors Aristote ? Comment ça va ? »

J’ose croire qu’il reconnu ma voix : il se mit à ronronner. A moins qu’il ne reconnu que le ton ou eut le sentiment que j’allais m’occuper de lui. Les chats domestiques sont tous comme cela : vivants comme des rois et en profitant bien. J’approchais ma main, il se laissa caresser en tournant la tête. Au moins, il faisait l’effort de tourner la tête. J’entendis bientôt l’église du coin sonner les sept heures. J’arrêtais là et alla à la boulangerie après avoir fait un saut dans ma chambre pour m’habiller. Sept heures trente cinq, j’appuyais sur la cafetière et dépliait le journal. Je m’attardais à lire les grands titres, les nouvelles. Avant de jeter un coup d’œil sur la page principale, je me demandais ce que j’allais y trouver. Voyons… Guerre en Afrique ? Probable. Rencontre aux sommet des dirigeants de je ne sais quel G nombre ? Possible. Il en avait parlé dernièrement si mes souvenirs étaient bons. Mais ils ne l’étaient pas. Voyons, avec quelle nouvelle catastrophe les médias allait-ils faire paniquer le petit peuple aujourd’hui ? Une nouvelle marée noire, un fauchage de champs d’OGM ? Une grève de la poste ? Des transports ? J’ouvris les yeux et haussait un sourcil. Adoption par les homosexuels : le débat relancé ! Tiens, je n’y avais pas pensé à celle là. L’article fut lu en un clin d’œil ainsi que quelques autres. J’entendis un bruit et me levais pour mettre la cafetière en route.

« Gnalut…
- Bonjour Fred. Bien dormi ?
- Mgnouais…
- Le café arrive dans un instant. »

Il se posa sur une chaise et s’accouda à la table avant de plonger le menton dans ses bras croisés. J’eus un sourire. Fred au petit matin était fort différent du Fred que j’avais vu et découvert la veille. Il fallait dire. La barbe du petit matin, les cheveux ébouriffés, l’élastique du pantalon de pyjama qui rendait l’âme et les espadrilles défraîchies avaient de quoi en faire rire plus d’un. Le café me fit signe qu’il était prêt et je me levais pour lui servir un bol ainsi qu’à moi. A peine se redressa t-il que le chat sauta sur les genoux. Mon nouveau colocataire le caressa en lui chuchotant des paroles que je ne compris pas. Pas assez fort, pas assez articulé, il n’y avait aucune chance. Je sortis le sucre et les croissants. Après quelques instants, le dialogue put reprendre de manière plus intelligible.

« T’es levé depuis quand ?
- Sept heures moins le quart.
- T’es matinal !
- Non, juste habitué. Et toi tu as le sommeil lourd, non ? J’ai fait un boucan du diable, je suis sur que j’ai réveillé le quartier mais toi t’as pas bougé.
- Ah nan. Sur. Il n’y a que le chat ou mon réveil qui réussissent à me faire ouvrir l’œil. Tu te souviens de la tempête en 99 ?
- Ouais, pourquoi ?
- Bin, les tuiles ont volées dans ce coin. Il y en a une qui a explosé la vitre du salon. J’ai rien entendu. Lorsque je me suis réveillé, j’ai cru que j’avais été cambriolé. Je suis sorti en courant et j’ai rencontré ma voisine du dessus qui m’a demandé si je n’avais pas eu trop de mal. ‘Pourquoi ça ?’ que je lui demande. ‘Bin, parce que j’ai entendu qu’une tuile avait cassée une fenêtre chez vous. Vous n’avez pas eu de chance avec cette tempête.’ Et là, moi qui croyait que je m’étais fait cambriolé, j’en suis resté sur le cul ! Imagine ma tête ! »

Je m’étranglais de rire dans mon café et lui aussi. Sauf que le chat buvait discrètement dans le bol.

« Ouais, j’imagine, dis-je lorsque je pus enfin reprendre mon souffle. Tiens, passe moi un croissant.
- Voilà. Qu’est ce que tu comptes faire aujourd’hui ?
- Un peu comme hier. Chercher des petites annonces, y postuler et voir ce qu’il se passera ensuite.
- Ouais. Ce qu’il se passera ensuite…
- Bin ouais, pourquoi ? C’est pas une bonne idée pour chercher un travail ?
- Si mais tu comptes pas aller aux assedics ou un truc comme ça ?
- Ah oui. J’avais oublié, tiens. Mais j’aimerais tout de même en toucher le moins possible, retrouver un job au plus vite.
- A ce propos. Imagine que tu décroches un entretien. Tu y vas comment ?
- Bin, je sais pas. En métro si c’est pas trop loin. En bus sans ça.
- Habillé comme ça, je veux dire. C’est pas trop la tenue pour présenter devant un recruteur.
- Ouais, c’est sur.
- De toute façon, t’as besoin d’un minimum de garde-robe. Tu peux pas survivre avec mes fringues. Cette après-midi ou ce matin si tu veux, je t’emmène. On va acheter des fringues. Bin quoi ? Qu’est ce qui ne va pas ?
- J’ai horreur de ça.
- Meuh non !
- Je sais tout de même ce que je dis.
- Oui, bon appétit à toi aussi. »
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Ashmay Cuhuac
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MessageSujet: Re: Dura sex sed sex...   Dura sex sed sex... Icon_minitimeSam 20 Sep - 19:50

D’accord. J’avais l’impression d’avoir parlé dans le vide. Il n’empêchait que je ne pouvais trop rien dire, il avait raison et je n’aimais pas trop porter des pyjamas trop petits. La discussion sur ce sujet était close. Nous nous préparâmes rapidement. Il me traîna dans des magasins et j’essayais. J’eus l’impression de me voir comme dans ces films, à devoir essayer pendant que l’autre tranquillement assis sur son fauteuil donnait son avis en buvant un café. En tout cas, je découvris que Fred avait un certain goût. On n’aurait pas cru dire en ayant vu ne serait-ce que deux heures avant l’état de son pyjama mais ce que nous achetâmes se révéla nettement plus ‘classe’ que ce que Sylvie avait l’habitude de me prendre. Peut-être était-ce dû au prix des choses. Je sursautais en voyant que le moindre montant de chaque article atteignait les trois voire quatre chiffres. Peut-être aussi était-ce dû en en partie au style de ces magasins. Ce n’était aucunement des magasins de chaîne, nous allions dans des petits magasins où il ne me serait jamais allé l’idée d’entrer mais où se cachait des merveilles. Même moi, diplômé de mode mention néophyte, je pouvais le dire. Il fallait dire que les vendeurs avaient aussi un drôle de style. Pas qu’ils me faisaient penser à Karl Lagerfield mais il y avait indéniablement quelque chose en commun entre les deux. Le plus évident auquel on puisse penser d’ailleurs. Lorsque nous sortîmes de cet enfer de la mode masculine, j’essayais de me répandre en excuse pour la note incroyablement faramineuse que mon nouveau colocataire avait dû supporter. Après quelques instants, il pila devant moi si brusquement que je manquais de lui rentrer dedans.

« Tony !
- Oui ?
- Tu te souviens ? Moi et Aristote ? Seuls ? Alors ne t’excuse pas ! »

Et il repartit aussi sec en me laissant un peu ébahi sur le trottoir. Une fois rentré à la maison, j’allais déposer mes affaires à laver pendant que Fred alla en cuisine commencer à préparer à manger. Je le rejoignis et m’asseyais sans plus de force sur une chaise. Il se retourna une poêle à la main et siffla d’admiration :

« Bin alors ? Fatigué ?
- Non. Crevé. Lessivé. Je vais mourir. A-t-on idée de faire autant de magasins en même temps ?
- T’aimes vraiment pas ça.
- Pas les fringues en tout cas.
- Ouais, je vois, les trucs d’informatique, de bricolage, ça te correspond mieux, j’imagine…
- En gros, oui. Et les librairies, les magasins de disques…
- Eh ! C’est toi qui a amené le journal ?
- Ouais, ce matin en allant acheter les croissants.
- Je l’avais pas vu tout à l’heure.
- Il a pourtant pas bougé. Tu devais trop loucher dans ton café.
- Mouais. Qu’est ce qu’ils disent dedans ?
- Bof, les trucs alarmistes habituels. ‘Filez, braves citoyens ! Vous allez vous faire étrangler à chaque coin de rue ! Heureusement que Super Flic est là !’
- Ouais ! A chaque coin de rue pour vous filer un PV !
- T’en sais quelque chose on dirait. Mais en gros, c’est ça. Bof, plus précisément, on a la rencontre d’un chef d’état en France, un gros contrat par ci en Chine –c’est le filon la Chine, c’est fou !
- C’est vrai. Et quand la chine se réveillera, l’humanité aura un milliard et demi de lits à faire !
- Ouais, répondis-je en m’esclaffant. Sinon, un tueur en série en jugement par là, ah ! Si ! Un truc d’un peu plus original : y’a deux homos qui vont encore devant la justice pour pouvoir adopter un enfant.
- Tiens ! Et… qu’est ce que tu en penses, toi, de ce truc là ? »

Je levais les yeux. Il avait semblé avoir eu un temps de doute ou d’hésitation. Mais non, il continuait à remuer sa poêle régulièrement, sans me regarder, encore attifé de ce tablier blanc. Je me levais enfin et commençais à mettre la table en reprenant :

« Bin, franchement, je vois pas comment un gosse peut grandir dans une famille sans mère. Je suis contre.
- Pourtant, il y a pas mal de pères qui élèvent seul leurs enfants s’ils sont divorcés, non ?
- Peut-être mais c’est aussi une erreur. Et puis, il y a qu’un père pas deux !
- T’as peut-être raison… »

Je sentais pourtant qu’il n’était pas convaincu. Tant pis. Il n’avait pas l’air de vouloir la bagarre et moi non plus. J’avais autre chose à faire, autres choses en tête. En effet, dans les jours qui suivirent, je fis la découverte avec l’univers sans pitié du Chômage ! Oui, oui. Prononcez bien ‘chômage’ avec une voix grave façon des films d’épouvante et surtout n’oubliez pas ce fameux C majuscule. Le Chômage. Ce n’était pas le petit chômage que vous ou moi subissons, non, je fis rencontre avec le monde du Chômage. Celui où on lui élevait des temples (les A.N.P.E), des prêtres et prêtresses (les agents de l’A.N.P.E. chargés de le vénérer et d’évangéliser les profanes), des prophètes (tous les politiques qui en promettant l’éradication de ce Dieu des temps modernes ne faisaient que le rendre plus fort) et des curés de campagne : les psys qui devaient recevoir des gens rendus fous par un système qui ne fonctionnait pas et qui refusaient de se laisser aller à l’état de larve agréée et nourrie par l’Etat à coup de subventions, d’aides familiales et diverses.

Personnellement, je n’allais pas voir un psy mais une salle de gym, je préférais taper dans un sac de frappe plutôt que dans une de ces prêtresses. Histoire justement de ne pas me faire avoir par Super Flic. Et puis à chaque fois que l’envie m’en prenait, je pensais à Aristote et à son maître. Bon d’accord, je l’avoue, je pensais d’abord au maître. Je ne savais pas, ce type avait eu la bonté de me venir en aide, je n’avais pas envie de le décevoir, de me faire embarquer et qu’il se rende compte qu’il n’avait hébergé qu’un salaud ou enfoiré. Oui, je crois que je n’avais pas envie de le décevoir. J’avais en quelque sorte envie de le remercier, au moins en partie, en me montrant digne de l’aide qu’il me prodiguait. De l’aide aussi bien financière que morale par ailleurs. Je m’étais un peu fait mettre à la porte de ma vie précédente à coups de pied au cul. Des coups de pied et autre. Bref, je n’étais pas dans les meilleures conditions pour m’esclaffer et danser dans les prés avec les coccinelles et les petits oiseaux.
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