Gabrielle marchait tranquillement aux côtés de June. Parlant pleinement, d’abord, demandant des informations sur ce qui semblait être « maitre » d’Ashmay. Que savait-elle de lui ? Oh, certainement pas assez pour pouvoir lui donner une réponse concrète. Et lui raconter leur première rencontre jetterait un froid dans l’âme de la demoiselle. Si bien, qu’elle risquerait d’être plus froide qu’autre chose. Ce n’était pas le moment …
« Non, je ne connais pas ce Monsieur. »
Le calme revint au triple galop, tandis que les passants jetaient des regards vers les deux jeunes femmes. Arrivé à la fin du village, se dessinait un petit chemin, long certes, mais assez agréable par sa faune et son silence royale. A l’autre bout de celui là, la demeure de Queensbury était plantée. La vivante se mit à parler une nouvelle fois. Gabrielle soupira. N’avait-elle donc pas compris qu’elle n’avait rien à dire ? Tout en stoppant son pas. La fille du marquis se retourna vers la jeune femme. Tout en s’approchant d’elle, elle lui saisit le menton entre ses doigts, son visage non loin du sien, elle lui murmura presque :
« Tu peux jouer les rebelles. N’oublie jamais une chose : J’ai tout pouvoir sur toi. Je peux très bien t’enlever la vie. Alors, si tu ne veux pas finir entre les crocs de Cerbère, je te conseille vivement de ne pas monter sur tes grands chevaux avec moi. »
Elle lâcha prise tout en continuant son chemin. Derrière ses aires de bonne fille, Gabrielle cachait un esprit malin. Avide de torture. Elle venait de conseiller June de ne pas attiser sa mauvaise foi si elle ne voulait pas le payer sévèrement. Ecoutant le vent souffler entre les arbres et le chant des oiseaux, la Libre marchait d’un pas silencieux. Suivie par son « bien ».
Au loin, se dessinait enfin la maison. Assez vaste, entourer de verdure. On pouvait apercevoir derrière la maison, des jardins, et encore plus loin, une écurie. La maison en elle-même était typiquement anglaise. L’allure ne laissait aucun doute : c’était une famille riche. Tout en regardant devant elle, elle prévient June :
« Il y a plusieurs esclaves dans la maison. Tu auras ta chambre et tout ce qu’il faudra. J’irai plus profondément sur les règles de la maison, plus tard. »
Oui, parce que des règles, il y en avait pas mal. Dans le lot de serviteurs, la plus part sont heureux d’être là. D’autre moins, allez comprendre. Quand on irrite Gabrielle, c’est l’Ethée ou encore le fameux toutou noir … De nulle part, un chien assez costaud aboya fortement en venant se placer devant les escaliers qui donnaient sur le perron. Les crocs en avant, Gabrielle s’avança tout en lui caressant le dessus de la tête. June était une étrangère pour lui. Son seul rôle était d’empêcher aux inconnus de trop s’approcher de la maison. Bien évidemment, ce n’était pas le seul chien de la famille … Elle se tourna vers son « invité », le sourire aux lèvres. Ironiquement.
« Et je ne parlais pas de ce chien là. »
Elle fit signe au gardien sur pattes des lieux de retourner de son lieu d’origine. Sans refouler, il s’en alla d’un pas rapide. Tout en tournant la poignée de la porte de la porte, Gabrielle laissa apparaitre un intérieur assez moderne, escalier en marbre blanc, meuble ancien. Enfin, ce qui semblait assez habituelle pour la jeune femme. La famille ... Il fallait encore faire la présentation. Sans soupirer -miracle-, Gabrielle entraina June dans le salon, assez vaste.
Surprise!